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L’Eclat des Ombres

 

BIEN EN TITRE

A Roas Bay chief, Malaita, Solomons, John Watt Beattie (1859 – 1930), Île de Malaita, photographie prise en 1906

Roas Bay, chef, Malaita, Île de Malaita, photographie prise en 1906

« Avec ce titre intriguant « l’éclat des ombres, l’art en noir et blanc des îles Salomon »

le musée du Quai Branly nous invite à un voyage dans le Pacifique Sud

à partir d’un ensemble de pièces exceptionnelles provenant

de grands musées ethnographiques européens pour tenter de comprendre

les caractéristiques communes de ces cultures insulaires,

peu explorées en France.

 L’archipel mélanésien des Salomon composé de 900 îles et îlots

doit sa diversité culturelle (80 langues y sont parlées)

à ses différents peuplements (papous, austronésiens et polynésiens)

et affrontements avec les Occidentaux,

ce qui donne lieu à diverses interpénétrations.

Explorateurs, marchands,baleiniers, missionnaires

et administrateurs coloniaux britanniques favorisent la circulation d’objets

et de récits autour de la chasse aux têtes, pratique rituelle liée au prestige d’un chef.

Ce creuset de langues et de cultures fascinant repose sur des croyances

en un pouvoir surnaturel (le mana) possédé par les ancêtres défunts

qui régit l’existence des vivants.

Ces entités invisibles (les Ombres) sont donc régulièrement convoquées

par l’intermédiaire d’objets magiques dont se dégage

d’étonnantes combinaisons visuelles et chromatiques.

Ainsi le contraste entre des matières sombres et éclatantes et la combinaison du blanc,

du noir et du rouge deviennent les véhicules et insignes rituels

d’une organisation sociale fondée sur le prestige, la guerre et la violence.

Insignes,reliques, monnaies servent à maintenir un équilibre dans une recherche d’éclat

et attention portée à l’esthétique des corps omniprésente.

Une masse d’armes

Les armes qui ont fasciné par leur beauté et efficacité les premiers explorateurs européens

et les objets liés au culte des ancêtres (réceptacles, reliquaires, bols funéraires)

participent également à ce système d’échange métaphorique avec les êtres surnaturels.

Les esprits des eaux à l’est des Salomon sont évoqués à travers pirogues,

rituels de pêche à la bonite (poisson sacré) avec initiations des jeunes garçons

et images stylisées sur des pendentifs et sur ce pectoral lune en nacre dorée

qui clôt le parcours de façon magistrale.

Ces objets exercent un réel magnétisme chez le spectateur

de part leur sobriété très codifiée et contrastes recherchés.

Connaitre leur contexte et propriétés symboliques ajoute à l’attrait

de cette remarquable exposition. »

 

 

 

 

« Avec cette exposition l’on découvre un peuple multiple

à travers les objets quotidiens ou artistiques qui le caractérisent.

Entre les monnaies-plumes, les reliques animales et humaines

qui prouvent le pouvoir des plus importants (à travers le mana des ancêtres),

les objets parfaitement effilés de guerre et de chasse aux têtes,

 les bijoux précieux, les figures de proues

et les objets de pêche ou d’initiation,

on part à la rencontre de peuples qui font primer la sobriété

et l’élance d’un pouvoir très hiérarchique et concentré sur les chefs,

très respectueux de ses morts et fascinant par son goût de faire briller les corps,

tant par les bijoux et la scarification que par les rituels.

Ouvrant peu à peu sur l’histoire de la découverte par Alvaro de Mendana y Neira,

de la colonisation anglaise, de l’invasion japonaise,

la libération américaine et l’indépendance de 1978,

l’exposition parvient à éviter tous les clichés des mélanésiens nus sur la plage

à la Gauguin pour éclairer d’une lumière douce

et précise une civilisation méconnue en France. »

 

monnaie_cmusee_du_quai_branly_photo_claude_germain

Monnaie de plumes et charmes, île de Nendö, îles Santa Cruz, début du XXe siècle. Bois, plumes, fibres d’hibiscus, graines et coquillages. Dim. : 18 x 41 x 41 (enroulée).

eclat des ombres2

 

12_cfd4a8_mpModèle de pirogue fait de plusieurs planches attachées les unes aux autres et calfatées avec de la résine. La coque est couverte d’un enduit de charbon mélangé à de la résine puis vernie d’une sève. Sur la surface de la coque, sont incrustés des motifs sculptés dans la nacre de nautile  : cercles crénelés à la proue et des carrés structurent à la poupe. Le long de la coque, poissons (dont des bonites) et oiseaux frégates au bec crochu cheminent vers la proue dont la ligne de flottaison est ligaturée d’une tête sculptée en bois noirci, aux yeux et aux lobes d’oreilles incrustés également de coquillage. Au sommet de la proue et de la poupe, deux figures Janus regardant respectivement à l’avant et l’arrière et à bâbord et tribord. Une rangée de coquillages blancs (ovula ovum) est fixée sur l’extérieur de la proue, séparée de bâtonnets enveloppés de tissu rouge. Sur l’intérieur, une frise de plaques de tridacne blanc taillées en triangle et à l’un des bords dentelés rappellent les pagosia, ces charmes magiques conservés sur les autels des ancêtres. Long. 325 cm ; Haut. de la coque : 20 cm ; Haut. totale : proue : 96 cm et poupe : 123 cm

 

 

 

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Pectoral kap-kap, île Santa Catalina ou Santa Ana, îles Salomon, XIXe-XXe siècle. Écaille de tortue, disque de bénitier fossile, perles de verre, dents de marsouin, graines et fibre. Dim. : 17,8 x 18,1 x 1,9 cm. 

 

eclat des ombres4

Pendentif (ulute ou papafita), XIXe-XXe siècle, Malaita, îles Salomon. Coquillage Tridacna et pigment. Ø : 6,4 cm.

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Bouclier de parade, île Santa Isabel, îles Salomon. Collecté avant 1852 par le capitaine James Booth, chirurgien, de la British Royal Navy. Âme en vannerie, pâte de noix de parinarium, coquilles de nautile et pigments rouge et noir. Dim. : 80,6 x 29,8 x 6,4 cm. 

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Figure sculptée en bois noirci orné d’incrustations de nacre sur le front, les yeux et le pourtour du menton. Le buste est caractérisé par une tête au prognatisme prononcé. Seuls deux bras sont figurés et les mains sont jointes sous le menton

 

  Le bois noirci incrusté de nacre est caractéristique de l’art des Salomon centrales. Il fait ressortir les courbes sur une partie du visage correspondant aux décorations faciales ainsi que les cercles dentelés qui entourent les yeux. Le regard aux orbites très creusés prend ici une expression violente accentuée par la bouche ouverte qui peut être colorée en rouge. Les épaules carrées, la tension de la tête en avant s’opposent à la délicate exécution de cette oeuvre, la force de ce contraste l’éloignant des stéréotypes de cette production.

 

 71_1917_1_33_d_d_e06c4f_mpAnneau (ouvert) de fibres végétales tressées sur lequel est accroché, à l’aide d’un lien en fibres, un coquillage poli.

31Parure frontale photo_de_proue_de_canot_cc_musee_du_quai_branly_photo_patrick_gries_valerie_torre1 Sculpture monoxyle représentant un visage stylisé encadré par deux rectangles de bois gravés de motis géométriques. Le visage central est en forme de losange dont la partie supérieure se sépare elle-même en deux triangles. Les yeux comme les lobes des oreilles sont incrustés de nacre. De la peinture noire rehausse les traits du visage et les motifs géométriques au haut et bas de la figure. Dans la partie inférieure, un tenon plat en bois (fragmentaire) prolonge la sculpture permettant la fixation de l’objet au canot. B76G63xIEAI59Wc éclat-des-ombres-4

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 sculpture d’un requin reliquaire (plus de deux mètres de long)

 

 

 

 

 

 

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Toutankhamon tombe le masque, grâce à l’ADN

 

 

 

 

 

et chez Harmony 

      

Toutankhamon

 

 

masque funéraire 

(né v. -1345, mort v. -1327)
 
Ce masque, en feuilles d’or, couvrant la tête de la momie, est la représentation exacte des traits du roi,
ce qui permettait à son âme de le reconnaître et de retourner dans son corps momifié,
assurant ainsi sa résurrection. La tête est couverte de la coiffe royale
et le front porte les emblèmes de la royauté et de la protection : le vautour et l’uraeus.
Les yeux sont en obsidienne et quartz, es sourcils et paupières sont incrustés de lapis-lazuli.
Dimensions du masque : hauteur 54 cm, largeur 39,3 cm 

 

 

 
 
Ce "petit roi", dont le règne ne fut guère important,
 
exerce une incroyable fascination depuis l’ouverture de son tombeau,
 
en février1923 par Howard Carter et tout converge pour lui créer une légende. 
 
 

 photo de l’époque : Howard Carter : "face à face" avec .

  
 
photo colorisée de : Carter examinant le 2ème cerceuil
 

 Tout d’abord sa tombe est la seule qu’on ait retrouvée intacte, et qui renferme un vrai trésor,

 avec tout son mobilier funéraire, ses sarcophages emboîtés et son masque splendide.

Ensuite, il s’agit d’un enfant, monté sur le trône entre 7 et 9 ans,

et mort de façon mystérieuse avant d’avoir 18 ans.

Enfin, il y a "la malédiction de la momie", qui aurait tué la plupart de ceux qui s’en sont approché.

 

 

 

 Mais c’était sans compter sur l’ADN

Les analyses génétiques (réalisées en double par deux laboratoires indépendants)

 font de Toutankhamon le fils de la momie qui est identifiée comme celle d’Akhenaton.

 Il est donc son fils, et non pas son frère, comme certains égyptologues le croyaient jusqu’alors.

Quant à la mère du jeune roi, il s’agirait de la momie, baptisée la "Younger Lady".

Celle-là même que plusieurs égyptologues identifiaient

comme étant la superbe Néfertiti, première épouse d’Akhenaton.

Or, d’après son ADN, cette Younger Lady serait la propre soeur d’Akhenaton.

 Cette parenté proche semble exclure que la Young Lady puisse être Néfertiti.

L’étude révèle encore que le pharaon Amenhotep III

et la reine Tiyi étaient les parents communs d’Akhenaton et de la Younger Lady,

ce qui en fait donc les seuls grands-parents de Toutankhamon.

Enfin, l’ADN confirme que les deux momies Youva et Touya sont, respectivement,

 le père et la mère de Tiyi et, par conséquent, les arrière-grands-parents de Toutankhamon.

Restent les deux foetus momifiés trouvés dans le sarcophage du jeune pharaon :

 il en serait le père, mais la mère n’est toujours pas identifiée avec certitude. 

L’équipe du Docteur "Bones" Hawass a également déterminé les conditions de son décès,

ce qui met un terme à toutes les hypothèses émises jusqu’à présent, comme : 

 un coup porté à la tête par un cheval ou un autre animal qui l’aurait achevé,

une septicémie, une embolie, un empoisonnement, un assassinat …

En fait, rien de tout cela n’était vrai, le roi a succombé

parce qu’il avait de nombreuses tares dues à la consanguinité :

 notamment une déformation osseuse des pieds et de pratiquement tous les os du corps,

on a retrouvé dans son tombeau 130 cannes, ainsi qu’une boîte à pharmacie.

De plus Toutankhamon était paludéen.

 De l’ADN du parasite Plasmodium falciparum a été retrouvé dans sa momie

et dans celles de trois autres membres de sa famille.

Un paludisme qui avait commencé à ronger ses os. 

 

 


Le pharaon Toutankhamon, photo de Cris Bouroncle de l’AFP.

Momie de Toutankhamon.

 

 

Je vous propose une autre interview, de Jean-Jacques Hublin, 

directeur du département de l’évolution humaine dans un institut, en Allemagne,

 publiée par Le Point, que j’ai volontairement coupée

pour ne retenir que les sujets sur l’ADN et Toutankhamon.

Les mystères de la génétique archéologique dévoilés

A quoi sert la génétique archéologique ?


La génétique permet de déchiffrer l’information biologique qui est transmise d’une génération à une autre.

 Et cette information est transmise sous la forme d’une molécule : l’ADN.

(depuis peu, on arrive à effectuer des tests sur des êtres morts depuis des millénaires,

voire plusieurs dizaines de milliers d’années.)

 Il permet de coder les caractères des individus : couleur des yeux, physiologie des organes etc..

 C’est une avancée magistrale.

 

 

 

Comment prélève-t-on de l’ADN ?
On prend un bout d’os, on le broie, on le dissout, on extrait sa partie organique

et on la trie chimiquement pour extraire son ADN.

C’est le meilleur moyen de repêcher des fragments d’ADN

 et de les séquencer individuellement.

 Ensuite, on rentre dans l’informatique qui compare la séquence obtenue

avec celles de tout un tas d’êtres vivants.

Au fur et à mesure, on arrive à rabouter des fragments disparates,

et l’histoire va ainsi prendre du sens.

 C’est la magie du progrès technologique et informatique.

 

 

Le mot d’Harmony 

"Tout ceci peut vous paraître quelque peu rébarbatif, et,

sans doute, en avez vous entendu parler dans vos journaux télévisés,

 pour une fois que l’on laisse une place importante aux découvertes archéologiques…

mais ma passion m’entraîne et pour alléger le propos, je vais vous imager ce billet,

avec Toutankhamon il y a de la matière..

et si les anciens connaissent déjà ces photos, qu’ils me pardonnent."

Cliquez sur le lien ci dessous pour découvrir comment tout a commençé et accéder à d’autres vidéos.

 

 YouTube – Howard Carter and Tutankhamun’s Tomb

 

 Les découvertes faites dans le tombeau de Toutankhamon ont dépassé et de loin,

 toutes les espérances de Carter.

Plus de 3000 objets précieux ont été placés dans la tombe de Toutankhamon

 pour l’aider dans sa vie future

 

Peintures de la chambre funéraire

 

 La chambre contenait quatre châsses dorées,

à l’intérieur desquelles se trouvait un sarcophage en quartzite rouge

contenant trois cercueils emboîtés les uns dans les autres.

La momie de Toutankhamon reposait dans le dernier cercueil.

Son corps était enveloppé dans du lin et sur son visage était posé un masque en or.

Carter mettra dix ans pour transférer tous ces trésors au Musée du Caire.

 

 

Quelques objets découverts dans la salle au trésor

 

         

 statues gardant le mur donnant accès à la chambre funéraire.

 

 coffre canope (un vase, ou ici un coffre canope, conserve les viscères de la personne momifiée)

 

Coffret d’Anubis, gardien du royaume des morts

 

 

appui tête

 

coffre peint

 

 

 char

 

 Pectoral, avec en son centre le scarabée sacré.

 

 Les 3 sarcophages

 

1er des 3 sarcophages

 

2ème sarcophage

 

 

le 3ème : 110 kg d’or massif

 

 

 

Ce billet est dédié à

Alice et Antoine, Thaïs, 3 de mes 4 Z’Amours,

qui, comme Mamie Nicole, ou Mamie Catastrophe (c’est ainsi que me nomme Thaïs)

sont de fervents "égyptophiles".

Mon amie Ghis, j’ai également pensé à toi en le rédigeant et en cherchant de belles images,

dont vous trouverez un plus grand nombre dans l’album en cours d’élaboration.

 

 

 

  et si elle vous a satisfait, laissez une trace de votre passage sur mon VRAI livre d’or 

  

 

   

Je n’attends pas que des compliments, bien qu’ils soient notre récompense,

les critiques justifiées sont toujours constructives.

Un merci tout particulier à : Lina, Ghis, Anne, François, Betty…..

Je suis désolée de ne pouvoir terminer ce billet,

 mais j’ai beaucoup trop abusé de l’ordinateur

et mon épaule me le fait payer…..le complément se fera petit à petit ou pas…

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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L’armée de terre cuite : l’une des découvertes archéologiques majeures des cent dernières années

  

 

 
 

 
 
 

Le mot d’Harmony

 

"Lorsque je vous dis que j’ai de nombreux billets en attente, celui d’aujourd’hui n’a pas plusieurs mois, non bien plus, il date de l’exposition qui se déroula du 13 septembre 2007 au 6 avril 2008, au  British Museum de Londres.

Trois ans de négociations avec les autorités chinoises ont été nécessaires pour  cette expo qu’hélas je n’ai visitée que par le biais du net. Je considère cette découverte archéologique comme la plus importante des dernières décennies".

 

 

 

 Le Musée a spécialement aménagé la salle de lecture où Karl Marx a écrit Le Capital.

   

détail de l’armée de terre cuite, in situ

Une vingtaine de soldats d’argile de Qin Shihuang

 et quelques 120 objets retracent l’histoire du premier empire de Chine,

permettant au public de mieux connaître une partie

de ce qui est considérée par de nombreux spécialistes

 comme l’une des découvertes archéologiques majeures des cent dernières années.


Admirablement préservés, les soldats sont parfois accompagnés de leurs chevaux,

avec un chariot, comme une armée en état de marche.

Des scribes et fonctionnaires sont également présentés,

 tout comme des musiciens et acrobates chargés de divertir l’empereur même après sa mort.  

  

palfrenier agenouillé, terre cuite, hauteur : 68cm  

"Ces statues sont à taille humaine, extrêmement réalistes et chacune d’entre elles est unique".  

 

  

"Elles montrent aussi la mixité ethnique de l’armée, le lien avec les tribus nomades de l’Ouest." 

Elles ne doivent être regardées comme des objets,

 mais comme l’accompagnement du défunt dans l’au-delà.

Cette armée silencieuse veille sur l’immortalité de Qin Shi Huangdi, 

premier empereur de Chine.

 

Qui était Qin Shi Huangdi  v. -259 – 210 220 selon les sources

 

 prononcez "Tsin" ou "Chine" 

 

Il fut d’abord le roi de Qin, puis l’unificateur de l’empire de chine.

Son nom de famille était Ying et son prénom Zheng, 

choisi dit-on parce qu’homonyme du mois de sa naissance, le premier de l’année chinoise.

Le nom personnel du souverain n’étant pas, par respect, employé de son vivant,

il était donc pour ses contemporains le "roi de Qin".

 

 

 

Une armée redoutable
 

 Elle était dotée d’armes étonnantes pour l’époque, 

comme une baliste à répétition, qui envoyait deux à trois carreaux de bronze par seconde.

Les généraux qui l’encadraient n’étaient pas issus de la noblesse, mais choisis parmi les soldats.

Qin Shi Huang voulait limiter le pouvoir de la noblesse et avait ainsi créé une "méritocratie".  

 

 

Souverain autoritaire, au règne sanguinaire et à l’ambition démesurée  

   Au prix de millions de victimes, il ordonna une politique d’unification de la Chine,  

et fit protéger son nouvel empire en raccordant les tronçons de murailles existantes

 pour former les 2000 premiers kilomètres de la grande muraille.

Il créa un gigantesque réseau routier à trois voies (la voie centrale lui étant réservée)

surélevées, pour éviter les inondations, qui reliaient la capitale à toutes les provinces de l’empire.

Puis il unifiat les poids et mesures, les langues et l’écriture.    

Quête de l’immortalité  

A la fin de sa vie, obsédé par la mort, il voulait que les médecins

et scientifiques lui trouvent un élixir d’immortalité.

 Il entendit parler d’un peuple "d’immortels"

 vivant sur une montagne à une quarantaine de kilomètres de son palais.

 Ces derniers étaient censés posséder un secret

pouvant se transmettre à une personne telle que lui,

 probablement, selon ses magiciens, sous la forme d’un élixir d’immortalité.

Après bien des tentatives infructueuses pour faire venir les immortels au palais, vexé,

il fit peindre la montagne en rouge (couleur des forçats).

 Mais, non content de la violence de sa vengeance, il fit ni plus ni moins que raser la montagne,

 en causant au passage la mort de 700 000 ouvriers.

 

 

Mort présumée  

L’empereur  fit appel à un magicien, qui lui fabriqua les fameuses "perles rouges" 

de cinabre ( sulfure de mercure) censées lui donner, chacune, six ans de vie.

Faites de mercure, les perles furent probablement la cause de sa mort.

 

 

Funérailles  

Il était courant, en Chine, pour un empereur de se faire enterrer avec ses serviteurs,

 ministres… souvent sacrifiés. Par la suite les statues ont remplacées les hommes.   

Ne voulant pas être seul après la mort, Qin Shi Huang

ordonna que toute son armée soit sculptée en terre et enterrée avec lui.

Il fit donc construire des milliers de soldats, chevaux et chars, tous différents

(physionomie, vêtements, position des bras) et un peu plus grand que nature,

un soldat mesurant entre 1,72m et 2m.

La construction de cet ensemble funéraire a été entreprise en 246 av. J-C,

alors que le roi n’avait que 13 ans… 

 Le site a survécu aux multiples pillages, aux incendies et aux années.

 

 

 

En 1974

 

des paysans trouvèrent ces statues en creusant un puits.  A quelques mètres de profondeur,

 ils voient apparaître une tête en terre cuite, puis le corps du premier soldat.

Ils firent ensuite appel à des archéologues.  

On peut maintenant visiter le mausolée, qui est considéré comme la huitième merveille du monde.

 

L’héritage de Qin Shi Huang 

 

Il a légué à son peuple un empire unifié, tant dans l’administration militaire que dans la politique

 et dans les domaines culturels qui formeront au court des siècles

 ce que l’on nomme aujourd’hui la Chine. Cet empire dura plus de 20 siècles.

   

   

  

 Le site archéologique

   8000 statues découvertes à ce jour, mais nombre de scientifiques estiment

qu’on n’aurait seulement deterré que 30% de la gigantesque armée factice.

Ces statues sont des chefs- d’oeuvre de réalisme,

qui constituent aussi un témoignage historique inestimable.

Le tombeau

 

C’est le premier tombeau impérial dans l’histoire chinoise,

inscrit en 1987 sur la liste du Patrimoine culturel du monde.

 D’après les Mémoires historiques, après être devenu empereur,

il fit construire son tombeau au pied de la colline Lishan.

Lorsque la Chine fut unifiée, il amplifia les travaux, 

en mobilisant quelque 700 000 travailleurs.

L’ensemble des travaux a duré 38 ans.

 Le mausolée de Xi’an qui s’étend sur environ 56 km², il est admis que la tombe de l’empereur

 

est située sous un tumulus haut de 115m à 1,5 kilomètre, recouvrant une fosse

contenant quelque huit mille statues de soldats et de chevaux en terre cuite.

Ces dernières sont rangées en ordre de bataille dans des travées

recouvertes de poutres de bois et protègent l’entrée Est de la sépulture.

 Le tombe présente une forme presque carrée, d’un entonnoir renversé,

 avec une couverture de boue damée par couches successives

Haut de 76 mètres, le tombeau qui contient le cercueil dans son centre

 est entouré de fosses et de plus de 400 tombes.

 Dans les fosses, sont enterrés des chars en bronze, des chevaux et animaux d’espèces rares

ainsi qu’une armée souterraine faite de guerriers et chevaux d’argile cuite.

Depuis des années, on en a déjà exhumé plus de 50 000 pièces.

 En 1980, deux chars et des chevaux peints en bronze ont été déterrés.

Ce sont les chars antiques les plus grands, les plus splendides

et les plus complets découverts jusqu’ici en Chine.

 Ils sont composés chacun de plus de 3 000 pièces détachées,

dont plus de 1 000 pièces d’or ou d’argent.

L’armée souterraine  est disposée dans quatre fosses, 

   

  

Chaque statue a sa propre identité tant dans le visage

  

que dans la coiffure, la taille, la tenue.  

  

Fosse n°1 la plus grande, superficie : 14 260 m2

 

 

   

 c’est la fosse aux 6000 soldats, alignés en ordre sur 11 rangées,

bien conservés et impressionnants de réalisme.

  De forme rectangulaire, elle mesure 230 mètres de long,

 62 mètres de large et 5 mètres de profondeur

couvrant au total une surface de 14 260 mètres carrés.

Les guerriers et les chevaux sont rangés en formation de combat.

A l’extrémité orientale du puits, l’avant-garde des soldats sur trois rangées,

 68 guerriers dans chacune soit 204 soldats qui ont été à l’origine

 équipés d’arcs et de sabres véritables.

 Immédiatement derrière l’avant-garde, le corps principal de la formation de combat :

 

   

 30 chariots dont chacun est équipé de 4 chevaux tenus par des soldats.

 Sur les côtés, face au sud, au nord et à l’ouest,

est placé une rangée de soldats pour garder l’arrière et les côtés.

   

  Fosse n°2 : superficie de 6 000 m2

 

   

Arbaletrier debout,  hauteur 184cm, exhumé en 1979 de la fosse n°2
 
 
 

Faiblement éclairée elle contient plus de 1 300 statues de guerriers, chevaux et 89 chars.  

    

Archer agenouillé, terre cuite, hauteur 122 cm, exhumé en 1977 de la fosse n°2
 

Ce sont des formations militaires composées de fantassins, cavaliers et chars militaires,  

 lesquels représentent la quintessence de l’armée souterraine.  

Fosse n°3 : superficie de 376 m2

 

 

et possède 68 guerriers, notamment des archers et des cavaliers, un char et 4 chevaux,

 

  

Fantassin, terre cuite, hauteur: 181cm, exhumé en 1979 de la fosse n°3
 

  c’est là que se trouve le quartier général de l’armée souterraine.

Quant à la fosse n°4 elle a été découverte récemment.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ur : civilisation, cimetière royal et le fameux Etendard d’Ur

 

  

  

 

 

 

   

  

Je n’attends pas que des compliments, bien qu’ils soient notre récompense.

Les critiques justifiées sont toujours constructives.

 

 

 
Le mot d’Harmony
 
"Lorsque nous avons étudié la civilisation Sumérienne beaucoup de sujets ont retenu mon attention,
mais je me suis "éprise" d’un petit objet et du cimetière d’Ur, qui recèle un véritable trésor.
 Il y a des termes, surtout des noms de dynasties, périodes etc….
qui ne vous diraient rien du tout, je vais donc essayer "d’écrémer".
Mais surtout n’oubliez pas en lisant, ou survolant ce billet, que ces oeuvres remontent à 8000 ans…."
 
billet en brouillon depuis avant mon opération….février 2008
 
 
 
 
 
 
tentative de restitution en image de synthèse
 
 
 
 
 
Ur – actuellement Tell el-Mukayyar  :
 
 la cité, les tombes royales, les rites funéraires et l’étendard
 

La ville d’Ur fut fondée  vers la fin du Ve millénaire av. J.-C.

Elle fut très riche durant la période dynastique archaïque comme en témoigne le Cimetière royal d’Ur.

De 2112 à 2004 av. J.C elle s’administre en nommant des gouverneurs interchangables

qui ne dépendent que du roi.

 Des envoyés rendent compte au souverains de tout ce qui se passe en province.

Ce dernier est le chef suprême de l’armée, à son service,

il dispose de toute la démocratie la plus élaborée de l’antiquité.

Toutes les transactions sont controlées quotidiennement,

tandis que la gestion des richesses stockées et redistribuées

procure à l’état  une grande part de ses revenus,

 celui-ci reçoit les contributions volontaires des gouvernements et les taxes.

Tributs et butins enrichissent le trésor, des milliers de journaliers cultivent la terre,

 récoltent et creusent des canaux pour assurer une bonne irrigation.

Un commerce prospère se développe, permettant aux villes et aux temples de s’enrichir.

La ville fut mise à sac vers 2007 avant J.-C., perdant à jamais sa suprématie.

 Elle ne rayonna plus que sur le plan religieux, et  fut abandonnée au IVe siècle av. J.-C.

suite à un changement du cours de l’Euphrate.

 

Tablette portant le texte de la lamentation sur la destruction d’Ur

 

Vie quotidienne à Ur

 

Les habitants les plus pauvres occupaient de modestes maisons,

alors que les plus riches possédaient des maisons avec de nombreuses pièces, 

et parfois même une chapelle privée. L’ameublement semblait assez sommaire :

tabouret, table, coffre en bois. Bien que l’on ait retrouvé des lits,

la plupart des gens dormaient sur des nattes.  L’éclairage se faisait uniquement par les portes.

Les tablettes d’argile gravées nous permettent de bien connaître la vie quotidienne à Ur.

L’organisation sociale est très hiérarchisée et non égalitaire, ni entre les sexes, ni entre les couches sociales.

Le système social étant patriarcal, tous les avantages sont accordés à l’homme :  

Une femme adultérine est mise à mort , un mari peut prendre une seconde femme et lui faire des enfants

Si un homme marié ne veut plus de sa femme, il lui suffit de verser de l’argent,

si une femme mariée veut changer de mari, elle est mise à mort  

Seuls les enfants des familles aisées vont à l’école appelée « maison des tablettes ».

Il leur fallait apprendre les 600 signes qui composent l’écriture cunéiforme sumérienne.

Ils apprenaient également les mathématiques et la grammaire.

Un « chargé du fouet » faisait régner la discipline.

 De ces écoles austères sortaient les futurs scribes,

sur lesquels reposait tout le système administratif et religieux. 

Les enfants des familles plus pauvres travaillent aux champs

 ou des dans les ateliers dès leur plus jeune âge.

 Parfois, les pères les vendaient comme esclaves. Les filles ne bénéficiaient d’aucune scolarité.

Les femmes travaillaient essentiellement dans la filature.

La laine était l’une des plus importantes industries.

Les artisans étaient regroupés par corporation et par quartier.

Ils étaient, pour la plupart, payés mensuellement en ration de nourriture, l’orge par exemple.

Au plus bas de l’échelle sociale se trouvaient les esclaves,

 prisonniers de guerre, enfants vendus ou hommes endettés.


Mais, assez paradoxalement, l’esclave dispose d’un statut :

il a le droit de monter une affaire, de posséder des biens, de racheter sa liberté.

   

Ur, patrie d’Abraham ?

 

«  Térakh engendra Abram ……Aran mourut en présence de Térakh, son père,

dans le pays de sa naissance, à Our des Chaldéens ……et Sarah, sa belle-fille …

et ils quittèrent ensemble Our des Chaldéens, pour se rendre dans la terre de Canaan...

Des chercheurs découvrirent que certains passages des Ecritures se rapportaient à des évènements

et des lieux ayant existé.

 

Ur, victime du Déluge ?

Dans la mythologie sumérienne, le Déluge est décrit exactement comme dans la Bible.

Seul le nom de l’élu change et Noé devient Outa-napishtim.

Lors de l’excavation du cimetière royal, l’archéologue Wooley mis au jour une couche d’argile épaisse de 3 m.

Elle contenait des débris d’embarcation datant de 4000 ans avant notre ère.

Il y a bien effectivement la preuve d’inondations. Mais s’agit-il du Déluge?

  

 

Ur,ruines avec au premier plan les tombes royales

 

 

Le cimetière royal d’Ur

 

 

ornement félin retrouvé dans une tombe royale 

C’est en 1927, dans les ruines de l’ancienne capitale d’Ur (Our) que des archéologues anglais

font la plus extraordinaire découverte : des tombes royales qui sont remplies d’un véritable trésor.

Ces sépultures nous donnent également de nombreuses précisions

sur les rites funéraires de la Mésopotamie ancienne.

Daté du XXVIe siècle av. J.-C., le cimetière contient plus de 1800 tombes,

dont 16 tombes royales, construites en pierre ou en brique et voûtées en encorbellement,

 recelant de grandes quantités d’objets : vases et coupes d’or et d’argent,

 poignards d’or à pommeau d’argent ou lapis-lazuli, lyres décorées de têtes de taureau,

 

statuette du « bélier pris dans le buisson » en bois plaqué d’or et de lapis-lazuli,

l’étendard d’Ur en nacre sur fond de lapis-lazuli, diadème de feuilles d’or etc…

 

 La tombe de la reine Puabi

 

 

La reine ou prêtresse a été enterrée couchée sur un brancard en bois.  

Elle a été identifié grâce à un cylindre portant son nom placé auprès du corps.

Son corps était recouvert d’une véritable cape,

 ensemble de colliers constituées de perles en lapis-lazuli et en cornaline,

 s’étirant entre ses épaules et sa ceinture. Les doigts des mains étaient couverts d’anneaux.

 Elle portait un peigne en or dans les cheveux et des boucles d’oreille en or en forme de croissant.

Un diadème, composé de perles en lapis-lazuli

et de pendants aux formes animales et végétales était posé sur une table auprès de sa tête.  

Deux « servantes » ont été enterrées avec elle, l’une accroupie auprès de sa tête, l’autre à ses pieds.

Elles-mêmes portaient une coiffure composée de feuilles d’or, des boucles d’oreille d’or,

 des colliers d’or, de lapis-lazulli et de cornaline.

Dans un puits attenant à cette tombe, Woolley a retrouvé un char en bois

tiré par une paire de bœufs accompagné de quatre palefreniers

 et un coffre en bois qui devait servir de garde-robe

comme l’atteste la présence de 12 servantes à ses côtés.

 

 

On y a également retrouvé une harpe ouvragée avec une tête de taureau.

 La tête est faite de feuilles d’or  et la toison est ciselée dans du lapis-lazuli.

Le taureau symbolisait la force et la fécondité.

   

Harpe ouvragée. (British Museum).

On a exhumé des coiffes en lapis-lazuli, ornées de feuilles en or, des poignards en or,

 

 

des tables de jeu faites de carré de coquillages,

 

 

coquillages, os et lapis-lazuli 

 des couronnes de feuilles d’or qui étaient le symbole de la puissance.

 

    

Casque-perruque en alliage naturel d’or et d’argent porté par le roi Meskalamdug,lors des batailles.

 Vers 2450 avant notre ère. Musée de Bagdad.

A Ur, le personnel du roi l’accompagne dans l’au-delà :

59 hommes, 19 femmes et deux chariots à 6 bœufs dans la tombe appelée « chambre du roi »,

 2 personnes dans le caveau de la reine Pû-abi et 10 femmes,

5 soldats et un char attelé de 2 bœufs dans le corridor d’accès,  

68 femmes et 6 hommes dans le « grand puits de la mort ».

 Il ne s’agit pas d’exécutions, mais plutôt de suicides collectifs,

 les individus tenant généralement une petite coupe qui a sans doute contenu le poison

qu’ils s’étaient administré eux-mêmes.

C’est sur le corps des êtres humains que les animaux ont été ensuite sacrifiés.

 Ce rite d’accompagnement est pour le moment unique en Mésopotamie.

 
 

L’étendard d’Ur

 

   

La plus grande des sépultures était vide car elle avait été pillée

mais il y restait ce que l’on a appelé « l’étendard d’Ur ».

 

"Etendard d’Ur"  British Museum

Chaque grande face est disposée, sur trois registres, 

une frise de personnages et d’animaux sculptés

dans des plaquettes de coquilles entourées de lapis-lazuli,

le tout incrusté dans une épaisseur de bitume noir 
 

Il s’agit d’une mosaïque composée de coquille marine, de lapis-lazuli et de cornaline,

 incrustée sur un petit coffre de bois de 27 cm de haut et 48 de long.

Ce diptyque composé de deux panneaux représente sur une face la guerre et sur l’autre la paix.

 

 

 L’étendard d’Ur date probablement de 2600 av. J.-C.

   

 

L’ensemble reconstitué par l’archéologue anglais Wooley est soutenu par une structure en bois.

 La frise se lit de bas en haut, le lutrin est fermé à chaque extrémité

par une pièce triangulaire de même facture.

Wooley suggère qu’il était transporté sur une hampe, porté comme étendard.

 On a également supposé que c’était la caisse de résonance d’un instrument musical.

(cet avis était partagé par mon prof et je le crois volontiers) 

Cet objet est peut-être la première bande dessinée de l’humanité….

 

La Paix 

 

 

 Panneau dit de la Paix

 

La représentation du banquet est un symbole fort, en Mésopotamie,

compte tenu de ses fonctions sociales et politiques. 

Sur le registre bas

 

 les serviteurs portent à dos les sacs contenant des grains 

 (le port à dos d’homme était courant sur de courtes distances) séparés par des onagres,

animaux de bat par excellence avant l’élevage du cheval.

Le registre du milieu

 

montre le bélier symbolique sacrifié en l’honneur des Dieux, utile procurant la laine, le cuir, la viande;

le bœuf animal commun à cette époque utilisé pour sa viande, sa puissance de travail,

tirant les chariots et la charrue.

 De nombreux serviteurs encadrent les animaux.

Enfin un homme tenant dans sa main un poisson, aliment principal des sumériens

du fait de son abondance dans les fleuves, les canaux.

 Ces deux registres sont relatifs à la préparation du banquet.

 

Le registre haut

présente un personnage important, peut être le roi-prêtre,

 

 revêtu d’une robe d’apparat –le kaunakés– gobelet à la main, entouré de serviteurs,

faisant  face à des convives qui participent à une libation;

à l’extrême droite un harpiste et une chanteuse animent la réunion

à noter la forme de la harpe et la tête de taureau ornant l’avant de l’instrument.

Les trois registres sont encadrés par une frise de pièces géométriques  en coquille et cornaline.

 

 

"Paix," détail d’un musicien.  

   

La Guerre

 

 

 

"Guerre" est une des premières représentations d’une armée sumérienne,

engagée dans ce que l’on pense être une escarmouche frontalière et ses conséquences.

 La scène de bataille comprend des chariots à quatre roues, tirés par une espèce d’équidé,

 dont il a été supposé qu’il s’agissait d’Onagres, des soldats portant des vêtements de protection,

et d’autres soldats d’infanterie avec des épées ou des haches.

Le panneau montre également des prisonniers blessés, nus et humiliés, présentés au roi.

 

 

le registre du bas

 

présente de lourds chars à quatre roues pleines utilisés en Mésopotamie au début du III ème millénaire ,

 

conduit par un cochet devant un lancier, à noter l’harnachement des quatre onagres: sur le dos un passe-guide,

les rennes aboutissant aux naseaux de l’animal, à l’avant du chariot un stock de lances de réserve.

Le registre du milieu

 

présente un groupe de fantassins revêtus d’une courte tunique en cuir,

dans la main droite une lance, la tête protégée par un casque de cuivre,

le corps recouvert d’une cape de cuir parsemée de ronds en métal. 

 A droite les soldats poussent devant eux  les prisonniers nus.

Le registre supérieur

 

comprend un char vide d’occupants, le chef de la troupe,

 peut être le roi-prêtre, auquel on présente les vaincus nus,  les coudes liés dans le dos,

d’autres soldats en tenue plus légère tenant dans la main gauche une lance, dans la droite une hache.

 

 

 

 

 Détail représentant des  combattants sur un char tiré par des onagres

qui  piétinent les cadavres nus des vaincus.

 Les sujets sont gravés sur de la coquilles qui se détache particulièrement bien sur un fond de lapis-lazuli.

 

 

 

Quelles significations attribuer à l’Étendard ?

 

 Il n’y a que des hypothèses:

           – la représentation d’un évènement réel,

 la guerre et la victoire de la cité d’Ur conduite par le personnage central.

           – l’évocation d’une scène imaginaire et idéalisée, simple œuvre artistique,

       – dans quel ordre doit-on lire les faces,

 face de la Paix comprenant le banquet rituel en vue d’une prise de décision

quant à la guerre ou bien, le banquet après la victoire,

 la présence de l’objet découvert à coté d’un défunt indique t’elle

qu’il a été sa propriété et dans ce cas où le situer sur la fresque ?

    

  Les marqueteries réalisées sont d’une perfection et d’une valeur artistique inégalées en Mésopotamie. 

 La taille de l’ivoire et des coquillages de nacre est un exemple  de l’habileté des artisans de l’époque.

 

Les matériaux

 
– l’ivoire

 

 

défenses d’éléphants et dents d’hippopotames, travaillé dès le IV ème millénaire en Anatolie et au Levant,

– la coquille de nacre

 obtenue à partir des coquillages marins, extrêmement fragile,

 suppose une sûreté d’exécution sans bavure ni reprise,

– le lapis-lazuli

origine d’Afghanistan, importé dès le début du III ème millénaire, 

poli sert à garnir le fond des panneaux de bitume,

 

 

– la cornaline

 origine de l’Indus, couleur rouge,

– l’albâtre

connu dès la plus haute antiquité,

– le bitume

 mélange de carbure d’hydrogène, sous forme liquide ou solide,

abondant dans le sous-sol mésopotamien , couleur blanche ou noire,

– la turquoise et l’hématite

 

Les artisans

 

 

une tête de taureau dont la marqueterie est sublime

Les tombes du cimetière royal ont livré des objets traduisant le niveau de perfection technique

et artistique atteint par les Sumériens.

 

Les artisans se sont spécialisés, vers la fin du IV ème millénaire  et le début du III ème millénaire

avec la création d’outils propres à chaque activité.

 

Parmi les objets découverts ,

 une lyre en bois constitue l’un des plus anciens instruments de musique connus à ce jour.

Elle est décorée d’une tête de taureau en or et lapis-lazuli,

incrustée d’une plaque représentant des animaux mythiques, exposée au musée de Bagdad,

elle fait partie des objets dont le sort est incertain depuis son pillage en avril 2003.

 

Les outils

 

forêt à archet avec une pointe de pierre dure  ou de métal montée sur un axe en bois ou en os, poinçon,

allène, ciseau, pierre à polir utilisant du sable de différentes granulométrie.

     Les objets décorés à l’aide de cette technique sont très variés:

 

   ici une table de jeux 

 

caisses de résonance de lyres  incrustées de pièces géométriques  

 disposées de  manière telle que la palette de couleurs rend  la pièce chatoyante,  


     les figurines trouvées représentent des personnages ou des animaux qui,

disposés sur un panneau, illustrent les scènes de la vie quotidienne.

 

 

     Le travail le plus abouti retrouvé à ce jour est l’Étendard d’Ur".

   

   

 

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Achéologie - Antiquité

Il était une fois Pompéi

  

  

 

 POMPEI    

 

LES FOUILLES

 

Lors de travaux dans la vallée du Sarno, en 1592, un architecte romain tomba sur des inscriptions latines

et sur quelques peintures, il venait de découvrir une cité antique.

La première vraie fouille archéologique eut lieu 150 ans plus tard,

mais ce n’est qu’en 1703 que la découverte d’une inscription faisant état

 d’une  Respublico pompeinorum donna la confirmation que l’on se trouvait sur l’emplacement de Pompéi.

 Durant la première moitié du XIXème siècle, on mit au jour la plupart des édifices publics et privés.

  En 1860 commencérent des fouilles méticuleuses et modernes.

  Les corps humains, ceux des animaux et les objets en bois furent reconstitués.

A la fin du XIXème siècle on avait mis au jour les thermes centraux, le lupanar, et autres édifices.  

Deux importantes villas furent découvertes : celle des Vetti et celle des Mystères.

 En 1910, ce fut la maison de l’Ara Massima, la Maison des Amours dorés, les Tombes d’Esquilia etc..

En 1978, on découvrit de nombreux objets, surtout en bronze et une statue d’Apollon.

 Actuellement, fouilles et restauration continuent et les découvertes incessantes nous donnent

une connaissance approfondie de la ville, de l’art et de la vie quotidienne de ses habitants.

 

   

 

L’ ERUPTION  

 

 Le matin du 24 août 79,vers dix heures

 les habitants de Pompéi entendirent un tremblement sourd provenant du Vésuve

 qui grondait déjà depuis plusieurs jours. 


Pompéi avait déjà connu un séisme 17 ans plus tôt et la reconstruction n’était toujours pas finie.
 

 

 

reconstitution

 

 Le Vésuve se réveille après plus de mille ans de sommeil…

L’éruption dévaste la ville de Pompéi et de Herculanum.

Tout commence par une immense explosion du cratère, avec le jet du bouchon de lave,

 ensuite se forme la colonne éruptive haute de plus de vingt kilomètres,

elle est faite de cendres, de gaz et de pierres ponces.

Les matériaux éruptifs jaillissent du cratère et amenés par un vent fort,

Pompéi est directement attaquée par une pluie de pierres et cela jusqu’au lendemain matin, 

provoquant la chute des toits et faisant énormément de victimes.

 

 Les incendies se déclarent, c’est l’enfer…

 

  

 

La posture des ossements découverts a révèlé l’absence quasi-totale

de gestes de protections ou de signes d’agonie.

Tout s’est produit en une fraction de seconde au contact de la chaleur,

 juste avant qu’un amas de cendre ne vienne, par couches successives, statufier les victimes.

Le lendemain, vers 7h 30, une énorme pluie de gaz et de cendres, s’abat de nouveau sur la ville.

 Deux mille personnes périssent brûlées. Les parties hautes des édifices sont détruits

 et enveloppent les victimes de matériaux éruptifs, qui envelissent Pompéi et ses environs.

Quelques jours après l’éruption, Pompéi et l’ensemble de la vallée apparaissent complétement métamorphosés;

 la cité est recouverte d’une couche volcanique de près de 6m d’épaisseur.

 

 

 

LES PLUS BELLES VILLAS

 

La Maison du Faune

 

  

l’impluvium :  la statuette en bronze ayant donné le nom à la maison

 

Cette maison, découverte en 1830  fut entièrement déblayée ; elle est une des plus vastes,

 et, surtout pour les mosaïques, la plus richement décorée.

 Elle occupe une île entière, formant presque un rectangle régulier de 80 mètres de long sur 35 mètres de large.

 La quantité considérable d’amphores qu’on y a trouvées,

 semblent indiquer que son propriétaire faisait un important commerce de vin.

Les amphores portaient des inscriptions grecques ou latines  

datée du IIème siècle av. J-C.

 La maison du Faune, telle que l’on peut la voir de nos jours,

 est un parfait exemple de construction que se faisaient bâtir les familles de l’époque samnite. 

 L’architecture rappelle le goût hellénistique.  

On peut apercevoir des fresques peintes sur les parois, 

du premier style pompéien,

 bordées de stuc, particulièrement sobres et détaillées.

Le sol des salles était constitué de mosaïques de grande beauté, dont la plus importante représente 

 

 

 la bataille d’Alexandre le Grand contre Darius, roi des Perses.

 

 

 

La maison des Vettii 

 

Témoin très précieux de la peinture pompéienne, cette habitation est l’une des plus belles

 et des plus intéressantes de la ville.

 Son excellent état de conservation permet, à plusieurs siècles de distance,

 d’apprécier la magnificence atteinte par les demeures de la classe sociale la plus aisée de Pompéi

 et d’observer comment la riche bourgeoisie locale tendait à afficher son prestige

et son train de vie en égalant, sinon surpassant, en richesses décoratives les demeures aristocratiques.

La maison des Vettii, qui appartenait à Aulus Vettius Restitutus et à Aulus Vettius Conviva,

 exprimait comme d’autres la situation économique qui fut la leur vers la fin du Ier siècle après J.-C.

 

 

patio reconstitution en 3 D 

 

Découverte en 1894, l’habitation est demeurée pratiquement intacte ou a été minutieusement reconstruite.

 Le jardin, quant à lui, a été reconstitué à partir des empreintes de racines laissées dans le sol

ou d’objets mis au jour lors des fouilles successives.

 De même, un savant travail de reconstitution a fait retrouver au péristyle ses formes originales,

 fusion d’éléments architecturaux, sculpturaux, et picturaux.

La décoration de l’atrium; constituée de deux coffres-forts

où les propriétaires conservaient leurs objets précieux a pour sujet des « Petits Amours » et « Psyché ».

 Le toit a été complètement recréé afin d’offrir une image plus vraie de cette époque.

Les salles qui donnent sur l’atrium sont ornées de peintures avec des scènes mythologiques

dont certaines possèdent un caractère expressif et immédiat.

Le grand triclinium est très célèbre pour ses peintures.

Celles-ci recouvrent presque entièrement les murs (une partie a été perdue) et se découpent sur un fond rouge ;

 les figurations de grandes scènes mythologiques sont insérées dans de faux cadres. 

 

 

La longue frise tout autour des murs représente des « Petits Amours » accomplissant divers métiers,

 d’une facture très raffinée ( Amours atteignant une cible, Amours portant une guirlande de fleurs,

 Amours vendant des parfums, Amours sur des chars, Amours orfèvres, Amours teinturiers,etc..)   

 Dans une salle située dans la partie de la maison se trouvent des bandes décorées de flore et de faune marine.

 Dans une autre pièce du même secteur, des peintures imitent des architectures imaginaires.

Les communs, en particulier la cuisine, permettent de reconstituer la vie domestique.  

 
 

reconstitution d’un mur peint 

 

 Lararium de la maison des Vettii,

il se présente comme un petit temple entouré de deux colonnes surmontées d’un fronton triangulaire.

Au centre, l’ancêtre de la famille, vêtu d’une toge, fait une libation,

 entouré des dieux Lares qui dansent en tenant en main un rhyton (corne d’abondance).

 En bas figure un serpent qui représente le génie du propriétaire.

 

 

 

     Villa des Mystères

 

intérieur

 

Elle se trouve à l’extrême périphérie de Pompéi, en dehors de la zone archéologique proprement dite.

Elle a été partiellement découverte entre 1909 et 1910, et successivement mise au jour et restaurée en 19291930.

 Grandiose de par ses proportions et célèbre en raison de son superbe cycle de fresque,

elle a suscité l’enthousiasme des spécialistes dès la découverte de ses premières pièces

 aussi bien conservées pour la complexité, la particularité de son architecture

que pour le merveilleux cycle pictural et pour l’interprétation de ce dernier,

 lié aux cultes religieux qui existaient à côté de la religion officielle.

La villa fut construite aux environ du IIe siècle av. J.-C.,

mais elle fut rénovée et embellie à l’époque impériale,

période au cours de laquelle elle acquit la splendeur qui est encore la sienne aujourd’hui,

 bien qu’en partie dépourvue des meubles et des objets précieux

qui furent perdus après le tremblement de terre lorsqu’elle fut abandonnée par son propriétaire.

La villa possède un plan de forme carrée.

Pour s’adapter au terrain qui présente des irrégularités et des dénivellations à cet endroit

 la villa des Mystères prit appui sur une base réalisée expressément 

 de sorte que l’habitation puisse s’étager sur un unique niveau et assumer ainsi un aspect très régulier et équilibré.

 Une longue galerie d’arcades et une série de jardins relient ensuite la maison au milieu environnant,

 créant un ensemble véritablement agréable et harmonieux.

 On accède à la villa par une exèdre, une sorte de véranda lumineuse donnant sur l’extérieur ;

 sur les côtés sont disposés du viridariums (terrasses avec jardin) et des arcades.

 Suivent le tablinum et l’atrium; le premier offre a vision d’une décoration picturale sur fond noir,

avec de délicates miniatures (IIIe style). Les cubicula, c’est-à-dire les salles, situées à côté de l’atrium,

 offrent de splendides décorations du IIe style reproduisant de jolies perspectives.

 Sur la partie située à l’arrière se trouve le péristyle avec seize colonnes doriques.

 Au-delà commencent la cour intérieure et les communs.

La villa est équipée de deux fours et de pièces servant à la vinification.

 Plusieurs salles sont aussi équipées d’installations balnéaires.

 

 

Mégalographie 

 

La villa des Mystères doit son nom à la frise de vastes dimensions

qui représente les moments principaux d’un rite d’initiation aux mystères dionysiaques.

 L’interprétation des scènes est incertaine car ces rites sont peu connus.

Propriété d’une famille de richissimes affranchis,

cette maison est la représentation type du train de vie des classes aisées de Pompéi

 vers le milieu du 1er siècle après J.C.  

L’entrée donne sur un vestibule dont les murs sont peints de décorations un rien légères…


On y voit un combat de coq, une brebis avec des attributs dionysiaques et

 un Priape pesant son phallus gigantesque dans une balance à plateaux.


Ce
genre de peinture était, dit-on, destiné à éloigner les mauvais esprits!

 Ses multiples salles sont décorées de peintures d’un grand niveau artistique. 

 

 

La Flagellée, fresques de la villa des Mystères 

 
Elle fut successivement ag
randie et restaurée:

cette demeure particulière construite sur le schéma d’une maison citadine

connut son époque de splendeur sous Auguste. C’est alors qu’elle devient propriété impériale.

  

 

 

 

LE FORUM

 

 

C’était le centre de la ville,

centre religieux, (où s’élevaient les principaux temples comme celui de Jupiter, d’Apollon et des Lares)

et centre politique, dans la mesure où c’était là que s’exerçait la justice,

 et que les institutions publiques municipales avaient leur siège.

 Enfin, c’était aussi le centre économique, de la cité,

l’endroit où s’effectuaient les tractations et les échanges commerciaux.

Le forum était un vaste domaine situé en un point central.

 

   

 

 
L’ AMPHITHEATRE
 
 
 
 
  
 
L’édifice est adossé en partie aux murs de l’enceinte de la cité.
 
 Cet amphithéâtre, à la différence d’autres constructions semblables de l’époque impériale,
 
n’avait pas de souterrains sous le sol de l’arène ainsi appelée car couverte de sable, en latin "arena".
 
 
 
 
 La cavea est divisée en trois étages de gradins dont le dernier devait être reservé aux femmes.
 
Ce monument mesure environ 135 m x 104 et peut contenir plus de 20 000 spectateurs.
 
Il était exclusivement consacré aux sports et aux spectacles avec combats de gladiateurs,
 
aux chasses et aux combats de bêtes féroces.
 
Les combats de gladiateurs  étaient les plus chers et les plus appréciés.
 
 Les gladiateurs étaient souvent des condamnés ou des esclaves,
 
des prisonniers de guerre ou parfois même des professionnels entraînés dans des écoles spéciales.
 
 Les gladiateurs vainqueurs étaient adulés par les femmes, gagnaient de grosses sommes, parfois affranchis.
 
 
 
 
 
LA CASERNE DES GLADIATEURS 
 
 
 A Pompéi, on a dégagé deux lieux occupés par des gladiateurs, mais le plus important
 
 est un vaste portique situé derrière le théâtre et connu sous le nom de "caserne des gladiateurs".
 
Ils s’y sont sans doute installés à la suite du tremblement de terre de 62 apr. J.-C.
 
 On y a aménagé des cellules au rez-de-chaussée, une cuisine,
 
une salle de réunion et un appartement pour le laniste à l’étage.
 
La cour servait de terrain d’entraînement.
 
 
 
 
 

Casque en bronze, très richement décoré
 
 
Lors des fouilles de 1766, on y a découvert 15 casques, des jambières et des épaulières.
 
 
 
 
 
 
 
LES THERMES
 
 Thermes du forum
 
 
 
 
 
  
 
Tepidarium (salle tiède)
 
 
 
Le caldarium salle froide
 
Pompéi comptait trois établissements de bains, situés dans les quartiers les plus fréquentés.
  
 
 
 
 
Thermes de Stabies
 
 
 

 

 
 
 
LE TEMPLE D APOLLON
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
La grande palestre

 
 
 
 

Le grand gymnase, aussi appelé palestre fut construit sous Auguste, il mesure 142 par 107 mètres.

 Il était utilisé aussi bien de stade de sport que de marché aux esclaves.

Derrière ses 118 colonnes était aussi donné l’enseignement à la jeunesse pompéienne.

 A la différence d’un gymnase de l’époque grecque, la palestre ne disposait pas de piste de course ;

en revanche, en son centre était creusée une piscine (natatio)

 dont l’écoulement était aussi utilisé pour nettoyer les latrines proches. 

 
 

 
 
 
LES RUES DE POMPEI
 
 
 
 
 
 
 
Vue l’étroitesse des rues, elles sont à sens unique,
 
 les hautes pierres qui émergent du pavé servent à la fois de passage protégé et de gué.
 
 
 
La porte Marina
 
s’ouvre en direction de la mer, du côté gauche de la colline sur laquelle Pompéi a été bâtie.
C’est la plus récente des portes de la ville,
 elle comprenait deux galeries voûtées en berceau
et servant de passage; l’une était destinée aux piétons et l’autre aux véhicules et aux animaux.
A une époque postérieure les deux passages ont été réunis en un seul,
 voûté lui aussi
.
Pendant le I siècle av. J.-C. des villas ont été bâties sur ce versant,
 près des murs car de là , la vue sur la côte est tout simplement superbe.
 
 
 
 
 
 
 
Lupanar 
 
 
 
 
 

Le plus grand  dans la ruelle du Lupanar.

 C’est le seul bâtiment de Pompéi exclusivement dévolu à la prostitution.

D’habitude, les maisons de plaisirs se situent au premier étage des auberges,

 tavernes ou dans une chambre donnant directement sur la rue.

Le terme de lupanar a pour origine le cri de la louve en chaleur qui ressemblerait à l’appel des prostituées.

Deux entrées existent au rez-de-chaussée du bâtiment.

Ces deux entrées donnent sur une petite salle où s’ouvrent cinq chambres avec des lits maçonnés.

 On plaçait sans doute un matelas sur la maçonnerie.

 Des latrines sont aménagées sur le côté ouest de la salle, derrière un muret.

 Les parois des chambres sont couvertes de graffiti.

Plus de 120 inscriptions sont lisibles (vantardises, satisfactions, jalousies, regrets, etc.).

 L’intérieur a sans doute été réaménagé peu avant l’éruption de 79.

 Le crépi d’une des chambres conserve l’empreinte d’une monnaie postérieure à 72 av. J.-C.

Les parois de la salle d’entrée sont décorées d’encadrements et de guirlandes stylisées sur un fonds blanc.

Des tableaux à scènes érotiques sont peints au-dessus des portes.  

 

 

peinture romaine typique de Pompéi représentant Phidias
 

On accède à l’étage par un escalier dont la porte donne sur la ruelle menant au Forum.

Une fenêtre ponctue l’escalier.

La prostitution était une profession infamante au même titre que les professions d’acteur et d’usurier.

Beaucoup de femmes portaient des noms grecs et orientaux, réputés pour leur exotisme.

 Le tarif d’une rencontre était très bas, en moyenne l’équivalent de deux coupes de vin.

Ces établissements étaient fréquentés par des couches sociales défavorisées et les esclaves,

d’où le prix peu élevé. Caligula avait créé un impôt sur la prostitution équivalent à un client par jour.

 

 

  

 
Parmi les boutiques de Pompéi
 
 
 
 
La boulangerie de Modeste
 
 
 
 
 
 

L’épaisse chape de cendres produite par l’éruption a préservé pendant des siècles,

 une boulangerie complète, avec ses équipements :

 les meules, constituées de deux éléments en lave volcanique, capable de travailler l’une à l’intérieur de l’autre,

 les comptoirs pour le pétrissage du pain et le four pour la cuisson.

   

  

Ce billet de janvier 2008, est un des billets qui est dans mes brouillons depuis le plus longtemps,

avant mon opération et  je suis loin d’avoir montrer tout ce que je souhaitais sur Pompéi,

 mais je vais quand même le publier…

 

 

 

Permettez moi de vous suggérer, si ce n’est déjà fait de "jeter un oeil" sur le billet Tanagra,

 un peu plus bas.