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La maison de Nicolas Flamel

place

auberge-nicolas-flamel

Pendant longtemps la maison

qui se trouve au numéro 3 de la rue Volta,

3 rue volta paris 3 4

eut le titre de plus vieille maison de Paris

mais en 1978 on s’aperçut qu’elle ne datait « que » du XVIIème siècle

et ce fut une autre maison du Marais qui hérita du titre :

la Maison du Grand-Pignon au 51 rue de Montmorency,

classée au monument historique depuis 1911.

Restaurée récemment la vénérable bâtisse de 4 étages

fut construite en 1407

300px-Flamel

par Nicolas Flamel et sa femme Pernelle afin d’héberger gratuitement

dans les étages les pauvres, notamment les étudiants sans le sou

et les ouvriers qui cultivaient les champs alentours

car à cette époque une grande partie du quartier

était encore dévolue aux cultures

maraîchères, l’urbanisation y étant peu dense et plutôt clairsemée.

En échange du toit les miséreux devaient réciter chaque matin

un Pater et un Ave Maria pour les morts,

les Flamel étaient de fervents croyants.

Riche bourgeois parisien,

Nicolas Flamel devait sa fortune à ses divers métiers :

écrivain public, copiste, libraire-juré de l’Université de Paris,

plus tard la rumeur lui rajouta celui d’alchimiste,

et l’on prétendit qu’il avait percé le secret de la Pierre Philosophale

ce qui lui procurait le pouvoir de changer certains métaux en or

et de vivre éternellement.

fronton

Sur le fronton rénové en 1900 par la Mairie de Paris,

on peut lire l’inscription suivante :

« Nous homes et femes laboureurs demourans

ou porche de ceste maison

qui fut faite en l’an de grâce mil quatre cens et sept,

somes tenus chascun en droit soy dire tous les jours une paternostre

et un ave maria en priant Dieu que sa grâce

face pardon aus povres pescheurs trespasses, Amen. »

Au dessus de l’inscription une frise sculptée

représentant Nicolas Flamel et le Christ

entourés de laboureurs agenouillés a hélas disparu.

En revanche, on distingue encore sur les piliers des anges sculptés,

les initiales du propriétaire de l’établissement

ainsi que la devise de la maison

« Ora et labora » : Prie et travaille.

Lorsqu’il mourut en mars 1428, Nicolas Flamel légua sa maison

à l’église de Saint-Jacques-la-Boucherie,

dont la Tour Saint-Jacques en est le vestige,

et c’est en son honneur et celui de sa femme

que l’on nomma deux rues à leur nom :

la rue Nicolas Flamel et la rue Pernelle,

qui se croisent et se situent juste entre la Tour Saint-Jacques

et la rue des Lombards.

La pierre tombale de l’ancien propriétaire

de la plus vieille maison de Paris

est aujourd’hui exposée au Musée de Cluny,

on peut lire dessus :

plaque fune

« Feu Nicolas Flamel, jadis écrivain,

a laissé par son testament à l’œuvre de cette église

certaines rentes et maisons,

qu’il avait fait acquises et achetées à son vivant,

pour faire certain service divin

et distributions d’argent chaque an par aumônes

touchant les Quinze Vingt,

l’Hôtel Dieu et autres églises et hospitaux de Paris.

Soit prié ici pour les trépassés. »

epithafe


Aujourd’hui le rez-de-chaussée de la maison de Nicolas Flamel


a gardé sa vocation d’auberge puisqu’il abrite un restaurant.

3 rue volta

Maison du numéro 3 de la rue Volta, carte postale datant de 1910

Les prétendantes au titre de plus ancienne maison de Paris

ont en commun une allure médiévale

transportant le passant curieux à travers les âges

et le temps ainsi qu’une autre caractéristique

et non des moindres, elles ont toutes échappé aux grands travaux

du baron Haussmann.

Rappelons que le préfet de la Seine de 1853 à 1870,

dirigea, Sous le Second Empire,

des aménagements drastiques en approfondissant

le plan de rénovation.

Si Jacques Hillairet dans l’un de ses célèbres ouvrages

situe la plus vieille maison de la Capitale au 3 rue Volta,

des recherches ultérieures menées

par des historiens en 1979 ont établi définitivement

qu’il n’en était rien,

la bâtisse datant du XVIIème siècle.

La doyenne serait en fait la maison au Grand Pignon

dite maison de Nicolas Flamel érigée en 1407

qui se trouve au 51 rue de Montmorency.

Certains lui disputent cette couronne, charmés par l’apparence

des 11 et 13 rue François Miron.

L’étude poussée des archives aura prouvé qu’elles étaient également

le résultat tardif

d’une certaine nostalgie de ses constructeurs

au début du XVIème siècle.

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Un 14 juillet 1789 « débonnaire », enfin presque…

 

 

   

Le  mot d’Harmony

 
« Vous connaissez les faits par coeur alors pas d’apologie de cette sanglante révolution. 

Par contre je vais vous parler du calendrier républicain 

et vous montrer quelques photos humoristiques ».

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
« La marmite épuratoire des Jacobins » :
 
armé d’une écumoire, le cuisinier Robespierre,  coiffé d’un bonnet phrygien, examine à la loupe,
 Danton, Desmoulins et autres, qui sont dans la marmite.
  
 
 
 » Encrier d’époque républicaine »  :
 
 le bonnet phrygien écrasant le clergé.
 
 
 
 « Le père Duschene » 
 
 
 
est un personnage fictif,  le pseudonyme du directeur et rédacteur du journal : Hébert. 
  
 
 
 
 
 
 
 
C’est le journal le plus populaire sous la révolution
 
 
 
Hébert 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le personnage du père Duchesne, est le représentant type de l’homme du peuple, grossier,
 qui dénonce les abus et les injustices.
 

« Coquin filou peureux nom de dieu

vous m’appeler canaille.

Dès que j’ouvre les yeux nom de dieu

jusqu’au soir je travaille sans dieux.

Et je me couche sur la paille nom de dieu. »

 

 

En réponse à la déchristianisation,

on propose de mettre en place des fêtes

 placées sous les auspices de l’Etre suprême.

Ce culte venait des philosophes déistes

 et risquait de mettre en place une religion d’Etat.

Le 7 mai 1794, 18 Floréal an II, Robespierre fait décréter que

 

« le peuple français reconnait l’existence de l’Etre suprême

et de l’immortalité de l’âme ».

 

Il institue une série de fêtes célébrant ce nouveau culte.

 David (le peintre), prépare la cérémonie qui eu lieu le 8 juin 1794,

 20 Prairial an II, et que Robespierre présida. 

Paris était décoré de guirlandes de fleurs et de feuillages.

Les différentes sections citoyennes, en robe blanche,

citoyens portant des branches de chênes

 et enfants portants des corbeilles de fleurs,

convergent vers les Tuileries, ou Robespierre

fait un sermon auquel succède un hymne au Père de l’Univers. 

Puis tout le monde se rend en procession au Champ-de-Mars,

ou avait été érigé une montagne symbolique,

 constituée de tombeaux, pyramides et temples grecs.         

 

 

Détail d’un éventail montrant Robespierre brûlant l’athéisme

et le fanatisme et dévoilant la vérité.

 

 

  

Mascarade religieuse 

 

  

 

Le calendrier républicain 

 

 

Messidor : la moissonneuse assoupie 

         

Une nouvelle ère avait commencé le 22 septembre 1792

 lors de la proclamation de la République.

Les années débutaient maintenant le 22 septembre

et étaient divisées en 12 mois de 30 jours 

eux même subdivisés en trois décades.

 

UN FEU D ARTIFICE RIEN  QUE POUR VOUS

 

                    

  

  

 

 

 par l’amie Illy

http://illyrialangelus.eklablog.com

 

 

 

  

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Présentation d’un cycle à l’occasion du 60 éme festival de Cannes

 

  

 

 

" Besoin d’évasion, de détente entre la rédaction de quelques billets douloureux,

 j’ai profité du 60ème festuval de Cannes,

 pour me promener dans l’histoire, le 7 ème Art, les Arts, l’Antiquité…..

et  à la rencontre de People

 (les deux billets étaient prêts depuis un certain temps,

 pour une publication sur Main dans la main,

mais le festival de Cannes attirant les stars, j’ai décidé de les publier sur LES ARTS.) 

Vous êtes tous invités à l’hôtel MARTINEZ, merci de ne pas vider le mini bar!" 

 

LES ARTS 

et

Harmony

  vous proposent un petit cycle, comprenant :

 

 

– Histoire de la ville de Cannes

– Le 60 ème festival de Cannes

– Le cow boy mythique : John Wayne aurait 100 ans

– L’ hôtel Martinez

– Les" écolos stars"

– 10 people engagés

– La villa Kérylos : maison d’un expert et d’un amoureux de la Grèce antique

– La villa Ephrussi de Rotchschild : "folie" Renaissance d’une baronne richissime

– Les palaces de la moitié du XIXe siècle, début XXe siécle

– Les îles de Lérins et l’abbaye saint Honorat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

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Histoire de l’évolution de la ville de Cannes

 

 

Histoire de Cannes

 

 

Cannes au début du XIXème siècle: seul le Mont Chevalier et ses environs sont habités.

Le nom de Cannes vient probablément de la racine indo-européenne Kan qui veut dire sommet.

 Le nom Suquet signifie également sommet en Provencal.

 

Aux environs de 150 avant JC

le site de Cannes est habité par la tribu Celto-Ligure des Oxybiens.

 Ceux-ci essaient de chasser les colons Grecs et Phocéens qui se sont établis à Nice (Nikaia)

 et Antibes (Antipolis).

 Ces deux cités appellent alors les Romains à leur secours.

Les Romains vainquent les Oxybiens et transforment la cité établie sur le site de Cannes

 en comptoir de Rome sous la tutelle des Phocéens de Marseille.

 

 

 


A la fin de l’
Empire Romain

Cannes subit les invasions Barbares.

 

 Monastère de Lérins
 

 

 

Fondé au 5e siècle par Saint Honorat, qui se retire sur l’île vers 410.
  

 
Avant l’an mil

 le territoire de Cannes appartenait aux Comtes d’Antibes.

En 990 le second fils de Rodoard Comte d’Antibes se fait moine

à l’Abbaye de Lérins et le Comte fait don à l’Abbaye des territoires de La Napoule,

Valbonne, Mougins, Biot ainsi que du village de Cannes.

 

 

Abbaye de l’ile saint-honorat, l’un des rares vestiges de l’architecture militaires et religieuse

du XIème siècle 
 

 

 

A partir de là et jusqu’à la Révolution Francaise

 l’Abbaye de Lérins a été le Suzerain de la ville de Cannes.

 Ceci se traduisait par de nombreuses redevances et charges que les habitants

 avaient à verser à l’Abbaye.

Une redevance était trés mal acceptée, celle des droits sur la peche que réclamaient les moines.

 Les Cannois réclamaient la liberté de la mer.

 

 
La ville subit des invasions régulières

 de Sarrazins qui opèrent des razzias à partir de leur base

 de La Garde-Freinet (Fraixinet).

 

Plus tard la région est régulièrement traversée par des troupes de soldats

qui vont guerroyer en Italie, en France ou en Espagne.

 
Jusqu’à la fin du XVème siècle

 Cannes fait partie du Comté de Provence.

 

 En 1480

 

 

 à la mort du Roi

René d’Anjou (dit Le Bon) la Provence revient à son neveu Charles du Maine.

 Le Duc de Lorraine conteste cette succession et le Roi de France Louis XI règle la situation

en dédommageant le Duc de Lorraine et en obtenant la succession de Charles du Maine.

 

A la mort de celui-ci la

La Provence et donc Cannes sont définitivement rattachées à la France.

 

 

 

Au milieu du XVIème siècle

prés de 4000 habitants vivent sur le site de Cannes

 

  

mais en 1580 la Grande Peste de Provence emporte prés de la moitié de la population.

 

Ce n’est que vers 1720

que Cannes atteint les 5000 habitants.

La région est alors victime de la Guerre de Succession d’Autriche et est envahie

et dévastée en 1746,

 de nombreuses familles émigrent vers d’autres régions et pays.

 

 

 

A la fin du XVIIIème siècle

 des hivers rigoureux et le prix élevé du pain

entraînent la colère des villageois qui deviennent menaçants.

Le commerce maritime favorise la vie économique du village, mais la mer,

qui déborde de son lit, menace les demeures des habitants.


Le mécontentement des Cannois se prolonge,

 ils réclament des réductions fiscales et l’égalité devant la justice.
 

Au moment de la Révolution Francaise

 Cannes n’a plus que 3000 habitants.

 

 

 

En 1838

les travaux d’aménagement d’une jetée débutent à Cannes.

C’est une grande fête et une grande joie pour toute la communauté;

 des commerces et de nouvelles maisons apparaissent.

 

 Au moment où les touristes étrangers arrivent la ville atteint tout juste

une population de 5000 ames.


Avant l’arrivée des Anglais la campagne autour de Cannes n’est pas riche,

en effet l’irrigation est quasi inexistante pour un climat trés sec.

La base de l’alimentation des habitants se compose de poissons, de fromages de chèvre,

d’oignons, d’olives et de pois chiches ainsi que de quelques fruits.

 
L’installation de

Lord Brougham et de ses amis Anglais

 

Lord Brougham  

 va alors révolutionner la vie des Cannois

 qui de pécheurs et artisans deviennent des prestataires de services pour les touristes fortunés

qui s’établissent de plus en plus nombreux sur le site.

 Bientot, en 1838, un port est construit, il accueille rapidement yachts et bateaux de loisirs.

En 1850 la ville atteint à nouveau les 5000 habitants, puis 10000 en 1870.

 Elle n’a cessé de croitre depuis lors.

 

 

 

Le début du XXème

 accueille de nouveaux palaces de rêve comme le Miramar, le Martinez…

de superbes villas…

 

La Malmaison

 

 

Ce bâtiment est le seul qui subsiste aujourd’hui de l’ensemble de l’ancien Grand Hôtel,
 construit à partir de 1863 sur les plans des architectes Vianey et Blondel.
 Le pavillon faisait office de salon de jeu et de salon de thé de l’établissement.
 Habité jusqu’à la fin des années 1950, le Grand Hôtel fut démoli et reconstruit en 1963.
La Malmaison entre en janvier 1993 dans le patrimoine de la Ville de Cannes,
 qui consacre son rez-de-chaussée à des expositions temporaires d’art contemporain.
 
 
 
 

Villa Rothschild et ses jardins, anciennement villa Marie-Thérèse.

 

 

La villa et son parc sont classés à l’inventaire des monuments historiques.

Edifiée en 1881 pour la baronne James de Rothschild,

c’est la plus importante réalisation privée de Charles Baron et

l’un des plus beaux exemples de la villégiature à Cannes au 19e siècle :

 composition pyramidale et symétrique, rotonde à colonnes de marbre rose,

jardin d’hiver en verre et métal, vaste parc planté d’essences exotiques.

Son architecture éclectique mêle des élèments classiques, palladiens, renaissants et baroques. 

 Après son occupation durant la Seconde Guerre mondiale,

 la villa est acquise par la Ville en 1947.

 

 

 

 La ville se modernise avec la construction du Palais des Sports, l’installation de tramways,

 l’ouverture de bureaux de poste, l’apparition d’établissements scolaires, etc…

Tous ces beaux projets ne sont possible qu’après la terrible guerre de 14-18

qui transforme Cannes en un gigantesque hôpital.

 

 

 

 En 1921

les Francais Américains et Anglais se réunissent pour discuter de

 

  

 la Conférence de Paix à l’

Hotel Carlton.

 
Puis la vie de fete et de luxe reprend pendant la période de l’entre-deux guerres,

 Cannes est fréquenté par les Rois et les célébrités mondaines

 

 comme l’Aga Khan et son épouse la Bégum,

 le Duc de Windsor (ex Edouard VII d’Angleterre), le Shah de Perse, d’anciens Princes Russes,

les Rothschild, André Citroen et bien d’autres encore.

Pour autant, signe de l’évolution du Monde,

la clientèle Britannique et Allemande diminue

 au profit des Américains qui sont de plus en plus nombreux.

 En même temps le tourisme estival devient plus important

alors que le tourisme hivernal perd de son importance.

 

 

 


C’est à la fin de la Seconde Guerre Mondiale

 

qu’est créé le Festival de Cannes

 qui contribue encore plus à la renommée de la ville.

 

CANNES AU XXIème siècle 

 

 
Blason de la ville 
 

Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Cantons chef-lieu de 2 cantons
(1 commune, 50 474 habitants)
Nom des habitants Cannois
Population totale (1999) 68 214 habitants
sans doubles comptes (1999) 67 304 habitants
Unité urbaine (1999) Nice
Aire urbaine (1999) Nice
Intercommunalité (2004) aucune
Superficie 1 962 ha

Cannes (en provençal Cano/Canas)

 

La principale ressource de Cannes est le tourisme, hôtels et magasins de luxe y sont nombreux.

Le bord de mer, avec son célèbre boulevard de la Croisette, 

est un de ses importants atouts touristiques, ainsi que les îles de Lérins avec son abbaye.

au large de la côte, qui font partie de la commune.

 

 

 

CANNES : la légende  

La ville de Cannes s’étale autour d’une baie paradisiaque.

 D’après la légende, lors de la genèse du monde,

 Dieu y aurait fait une halte d’une journée entière,

s’attachant à en réaliser les moindres détails pour qu’elle soit parfaite.

 La promenade de la Croisette est donc semblable à un ruban magique le long de la baie,

 sur trois kilomètres…

 à une superbe ellipse de palmiers verdoyants et de plages de sable doré

longeant une mer bleu azur…

 elle ferait rougir de honte les plus belles oasis sahariennes.

Le bord de mer est parsemé de centaines de chaises bleues

qui pourraient paraître innocemment abandonnées.

 Elles sont en fait judicieusement disposées face à l’océan, comme une invitation au rêve.

 Tournant le dos au large et à la présence mystérieuse des îles de Lérins,

 regardant vers la ville, chaque soir, le promeneur peut deviner le Massif de l’Esterel,

 telle une ombre séculaire planant au-dessus de Cannes,

enflammée par les rayons d’un soleil rouge…

 un court instant, l’impression fugitive d’une seconde d’éternité.

 Autour de soi, plus rien n’existe, sommes-nous à Cannes ou au Paradis ? 

                                                                            

                                                                                                                   Sources diverses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Madame Récamier

 

 

 

 

 

 

Dans l’aile Richelieu du Musée du Louvre:
 
 La chambre de Madame Récamier

  

 

 

 

Le mobilier a été conçu par l’architecte Louis Berthault en 1798.

 Le lit en bois d’acajou,

 

 

 

rehaussé de décors en bronze doré était une nouveauté pour l’époque.

 

"un somptueux voyage dans les drapés antiques de la soie aux couleurs chaudes garnissant les murs parés de tableaux et de miroirs, les meubles de l’ébéniste Jacob annoncent les prémices du style Empire."

 

 

 

 

 

Le lit Récamier devint aussi célèbre que la "belle dormeuse" qui y reposait. 

 

 

 

 Madame Récamier

 

 


 
 
 
Madame Récamier, peinte par David, sur le lit qui porte son nom
 
 
Juliette ou Julie Récamier
 
 de son nom complet : Jeanne Françoise Julie Adélaïde Bernard,
 
dite
 
 Madame Récamier
 
 4 décembre 1777 à Lyon – 11 mai 1849 à Paris
 
femme d’esprit et Merveilleuse du Directoire.

Elle était fille d’un employé supérieur des postes,

 qui fut destitué sous le Consulat comme suspect de connivence avec les royalistes.

Mariée à un riche banquier de Paris, M. Récamier,

elle ouvrit un salon qui devint bientôt le rendez-vous

 d’une société choisie, mais qui ne tarda pas à exciter les ombrages du pouvoir.

La beauté et le charme de Madame Récamier, épouse d’un riche banquier,

 lui suscitèrent une foule d’admirateurs.

 Elle fut l’une des premières à se meubler en style « étrusque »

 et à s’habiller « à la grecque », sous le Directoire,

 et joua de ce fait un rôle non négligeable dans la diffusion du goût pour

 l’Antique qui allait prévaloir sous l’Empire.

Amie de Madame de Staël et de Chateaubriand,

elle fut une figure clé de l’opposition au régime de Napoléon,

 et son salon avait un rôle non négligeable dans la vie politique et intellectuelle

 de l’époque.

Elle finit par être éloignée de Paris par la police impériale,

 et elle séjourna quelque temps à Lyon,

 où elle se lia avec Camille Jordan et Ballanche, puis visita l’Italie,

et ne put revoir la France qu’après la chute de l’Empire.

Éprouvée par de grands revers de fortune,

 elle alla s’ensevelir en 1819 à l’Abbaye-aux-Bois à Paris.

Elle n’en fut pas moins recherchée du monde qu’elle fuyait,

 et vit sa retraite fréquentée par toutes les célébrités,

Chateaubriand, l’un des plus assidus, resta jusqu’à la mort son ami le plus intime.

D’une beauté incomparable, qu’elle eut le privilège de conserver fort tard,

 et à laquelle se joignaient tous les dons de l’esprit et du cœur,

Mme Récamier fut entourée d’adorateurs;

 mais, se contentant de plaire, elle sut se préserver de toute faiblesse.

Elle avait rédigé d’intéressants mémoires, mais en mourant elle ordonna de les détruire.

 Elle a laissé un grand nombre de lettres, dont une partie a été publié en 1859

 par Mme Ch. Lenormant, sa nièce,

 sous le titre de

 Souvenirs et Correspondance de Mme Récamier.

 

 

 

 

Madame Récamier peinte par Gérard

 

 

MADAME RECAMIER ET CHATEAUBRIAND 

 

 

Les années passant, elle se lie de plus en plus avec Chateaubriand, celui qu’elle aime et admire, celui à qui elle apporte tendresse et fidélité, celui qui devient le Centre et le Dieu de l’Abbaye aux Bois, celui qui l’aime mais la fait souffrir au point qu’elle se sauve à Rome d’où elle finit pourtant par revenir, celui qui lui propose en 1846 de l’épouser mais auquel elle refuse délicatement.

 

 

 

 

Madame Récamier peinte par Ingres