Né en 1526 dans une famille de peintre,
Arcimboldo est répertorié pour la première fois en tant que peintre en 1549,
à l’occasion de la réalisation de cartons de vitraux pour la cathédrale de Milan.
Appelé à Vienne par Maximilien de Habsbourg,
il restera au service de la cour impériale des Habsbourg pendant 25 ans,
de 1562 à 1587, et sera comblé de tous les honneurs.
Ferdinand Ier, Maximilien II puis Rodolphe II, qui tous admirent son érudition,
son inventivité et sa sensibilité, lui confient de nombreuses charges.
En effet, en parallèle de son activité de portraitiste de la famille impériale,
il réalise plusieurs séries qui suscitent l’engouement de ses contemporains :
Printemps
les Quatre Saisons, les Quatre Eléments et les Métiers
ainsi que quelques natures mortes réversibles.
Doué de multiples talents, il est également dessinateur de costumes
et décors pour les innombrables manifestations et cérémonies
qui ponctuent la vie à la cour, à Vienne comme à Prague
mais aussi inventeur de jeux d’eau, conseiller artistique!
et illustrateur de la faune et de la flore pour le compte de grands scientifiques.
Adulé de son vivant, Arcimboldo tombe dans l’oubli après sa mort en 1593.
Sans doute ses oeuvres étranges et extravagantes, dont peu d’originaux subsistent,
furent-elles mal comprises.
Redécouvertes au début du XXe siècle par les surréalistes
qui considérèrent ce créateur de « bizarreries plastiques »
comme un des précurseurs de l’art moderne,
elles provoquent depuis quelques années l’intérêt des historiens d’art
comme du grand public. (je l’ai découvert durant mes études d’histoire de l’art)
Le nom d’Arcimboldo reste à ce jour intimement associé à ses oeuvres étranges,
autant d’inventions fantastiques de têtes anthropomorphes
composées à partir de plantes, fruits, animaux et autres éléments.
D’un prime abord, simples représentations des saisons et des éléments,
elles incarnaient également des personnalités telles que l’empereur Rodolphe II
en Vertumne
Elles pouvaient aussi représenter des membres de la cour,
comme le Juriste ou le Bibliothécaire,
compositions élaborées à partir d’ouvrages et de liasses de documents,
ou le Cuisinier ou l’Homme-potager, à partir de plats et de légumes.
Ces créations ont donné lieu à d’abondantes interprétations, allégoriques,
métaphoriques et politiques, qui ont mis en valeur l’érudition
et l’esprit des mécènes du peintre,
ainsi que celui de leur entourage sophistiqué à la cour.
Elles constituent, comme le souligne de récentes études,
une des nombreuses facettes du caractère excentrique
de la culture maniériste de cour.
Jusqu’à présent, de rares études seulement concernaient sa formation artistique,
l’atelier de son père, ses premières réalisations
Vitrail : naissance de sainte Catherine
et possibles projets pour des vitraux et tapisseries.
Ce n’est que récemment que de nouvelles hypothèses ont été émises,
notamment sur sa participation active à l’illustration
d’ouvrages scientifiques contemporains et sa possible contribution
à l’illustration de la faune et de la flore des ouvrages du scientifique
bolognais Ulisse Aldrovandi.
Il n’existe toutefois pas d’indications claires quant à l’origine
de son intérêt particulier pour la nature,
s’il y a été introduit dans sa jeunesse en Lombardie ou, plus tard,
à la cour de Habsbourg.
Il convient par ailleurs de se pencher sur l’existence de nombreux versements
pour des portraits réalisés durant les 25 ans qu’il a servi à la cour des Habsbourg,
de 1562, date à laquelle il a été appelé à Vienne par Maximilien de Habsbourg
sous le règne de son père l’empereur Ferdinand Ier, à 1587,
date à laquelle il quitta le service de l’empereur Rodolphe II pour se retirer à Milan.
Jusqu’à présent, seul le portrait de Maximilien II et de sa famille lui était attribué.
L’ortolano
« Le Jardinier » est un tableau peint par Giuseppe Arcimboldo en 1587-1590,
une nature morte de légumes réversible en figure anthropomorphique.
Les formes suggestives des organes sexuels masculin et féminin
ont fait assimiler la figure à celle de Priape,
le dieu de la fertilité ithyphallique, protecteur des jardins et des troupeaux.
Il est donc essentiel de souligner que la production de bizarries et de grilli
ne constitue qu’une petite partie des commissions
qu’il a réalisées en tant qu’artiste de cour.
Tête réversible avec panier de fruits : tableau peint Arcimboldo vers 1590,
une nature morte de fruits, peint à l’huile sur bois,
réversible en figure anthropomorphique,
Ainsi, parmi les 150 dessins qu’il a présenté à l’empereur Rodolphe II en 1585,
certains étaient des projets pour des fêtes éphémères
(couronnements, mariages, etc.),
tandis que d’autres des études d’après nature.
Quant à la série de dessins documentant la production de la soie,
elle est particulièrement importante non seulement
dans le cadre du débat sur la signification du grotesque mais aussi au regard
de celui concernant la supériorité des avancées de l’âge moderne sur l’Antiquité.
Source : Sylvia Ferino Conservateur de la Peinture italienne Renaissance
Kunsthistorisches Museum, Vienne
A peine je reprends que c’est déjà la cata, plus de 2 heures que je tente de réparer mes « bêtises » couleur, surtout le style et la taille de police et je ne m’en sors pas pfffffffffffffffff