et
Tsugouharu Foujita ou Tsuguharu Fujita
藤田 嗣治, Fujita Tsuguharu
qui signifient
"héritier de la paix"
et
"champ cultivé de glycines"
Tokyo 27 novembre 1886 – Zurich 29 janvier 1968
Le mot d’Harmony
"Foujita, avec ses lunettes rondes, sa longue frange noire et lisse,
sa petite moustache, ses boucles d’oreilles et ses vêtements extravagants,
la plupart créés par lui-même avait un vrai LOOK."
Exposition "Foujita Monumental",
un beau succès au Musée des Beaux-Arts sur le site culturebox.france3.fr
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Peintre et graveur, Foujita est le fils d’un général de l ’armée impériale du Japon.
il arrive en France en 1913, après des études aux Beaux-Arts de Tokyo
et un brillant début de carrière, préférant rejoindre à Paris
la troupe des artistes émigrés de l’Ecole de Paris.
Il rencontre très vite Ortiz de Zarate qui lui présente
Picasso, Apollinaire, Derain et tous les autres.
Les cinq premières années sont des années de souffrance.
La première épreuve étant de se trouver lui même comme artiste,
alors qu’il découvre sans préparation le Fauvisme,
le Cubisme et les premières tentatives abstraites.
La seconde, celle de survivre à la misère de la guerre
alors qu’il ne reçoit pas de pension de sa famille.
En 1917, Chéron, le marchand de Soutine et de Modigliani,
lui organise une première exposition personnelle très visitée,
notamment par Picasso qui y demeure trois heures.
En 1917 au café La Rotonde, il a un coup de foudre pour une jeune actrice,
Fernande Barrey (qui avait quitté sa Picardie pour Paris,
où elle commença à gagner sa vie comme prostituée.)
Ils se marièrent treize jours plus tard.
Foujita, après son exposition de 1918, connait une grande renommée
en tant que peintre de belles femmes et de chats, avec une technique très originale.
A cette époque,
il est l’un des quelques artistes de Montparnasse qui gagnent beaucoup d’argent.
1918 "Garçon"
Foujita peint un premier paysage de la place du Tertre, sous la pluie, en 1918,
son style est alors monochrome, sévère et proche du Douanier Rousseau.
A Montmartre, il rejoint le soir dans les bistrots, bals et cabarets,
ses amis Modigliani, Utrillo, Suzanne Valadon, Max Jacob…
Foujita lors d’une soirée déguisée (il fait la fête mais ne boit pas)
Fêtes déguisées, vernissages, balades à Deauville ou au bois de Boulogne,
il est partout où il sait qu’il "faut être".
En quatre ans, Foujité est l’un des artistes les plus célèbres de la capitale,
une personnalité incontournable de Montparnasse.
il connaît gloire et honneurs autant par le style de sa peinture,
que par son sens de la fête et de l’amitié.
Foujita projette d’installer dans son premier atelier
une baignoire avec l’eau chaude au robinet dès qu’il aura assez d’argent.
Beaucoup de modèles y viennent pour apprécier ce luxe.
Parmi eux, Man Ray et Kiki de Montparnasse, qui pose nue dans la cour.
Il fait sensation à Paris au salon d’automne en 1922,
se vendant pour plus de 8 000 francs.
Sa femme Youki raconte dans ses mémoires comment il s’amusait à faire vendre,
en un temps record, tous les œufs de la crémière de la rue Lepic
en dessinant son visage sur chacun et en signant chaque petit autoportrait.
Il est avec Pascin, Kisling et van Dongen au centre de la fête des Années Folles
qui secoue Paris entre 1918 et 1930.
Au printemps 1939, revenant à Paris après neuf années passées en Amérique latine,
en Chine et au Japon, ils s’installent à Montmartre.
Depuis sa baie vitrée, il découvre le Sacré-Cœur qu’il peint de nombreuses fois.
Devant la menace allemande, le 23 mai 1940,
il doit fuir Paris et s’embarquer pour le Japon.
1949 " Au café"
Ses meubles et ses tableaux sont conservés
par ses amis montmartrois jusqu’à son retour .
Il s’installe alors à Montparnasse où il reprend après dix ans sa carrière .
Autoportrait 1952
Léonard (François René)
Naturalisé français en 1955, il se convertit au catholicisme le 14 octobre 1959
après une illumination mystique qu’il a ressentie dans la basilique Saint-Remi à Reims.
Son choix de prénom aurait été une marque de respect vis-à-vis de Léonard de Vinci.
Avec cette conversion, s’ouvre une nouvelle période dans la vie de Léonard Foujita :
il délaisse ses thèmes favoris (portraits de femmes, de fillettes, autoportraits, chats)
pour des thèmes religieux et consacre les dernières années de sa vie
à la création d’une chapelle à Reims : Notre Dame de la Paix.
C’est dans l’atelier, au dernier étage de la petite maison de Villiers-le-Bâcle,
que Foujita conçoit cette dernière grande œuvre.
En 1964, il décide avec René Lalou
(son parrain, qui dirigeait la maison de champagne Mumm)
de construire une chapelle romane à Reims :
la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix ou chapelle Foujita
(commencée en 1965, terminée en 1966).
Son dernier travail majeur est la décoration de cette chapelle.
Léonard Foujita meurt d’un cancer, en Suisse.
Après avoir été inhumé à Reims, puis exhumé pour Villiers-le-Bâcle (Essonne),
ses cendres reposent à nouveau dans la chapelle Foujita à Reims,
auprès du corps de sa dernière épouse.
Sources texte : Sylvie Buisson, auteur de l’ouvrage “Vie et œuvre de Foujita”
et le Conseil général de l’Essonne :
en 1991, Kimyo Foujita lui a fait don du dernier atelier de son époux.
Le Département a exaucé le voeu de l’artiste en permettant la conservation
et l’ouverture au public de ce lieu de mémoire unique en Ile-de-France.
et si elle vous a satisfait, laissez une trace de votre passage sur mon livre d’or
Je n’attends pas que des compliments, bien qu’ils soient notre récompense,
les critiques justifiées sont toujours constructives.
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